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BPCO et SAOS « Overlap syndrome » : à propos de 32 cas - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.242 
A. Moumeni 1, , K. Bougharnout 2
1 Faculté de médecine de Sétif, Sétif, Algérie 
2 Faculté de médecine et CHU de Sétif, Sétif, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’association entre le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil et la bronchopneumopathie chronique obstructive est décrite depuis l’année 1985 sous le terme « overlap syndrome ». La coexistence de BPCO et du SAOS représente un facteur pronostique prépondérant dans l’évolution de ces deux pathologies. Le but de ce travail est d’illustrer les profils cliniques et fonctionnels des patients atteints d’overlap syndrome.

Méthodes

Étude portant sur 189 dossiers de malades suivis dans notre service du mois d’août 2016 à juin 2019 chez qui on a diagnostiqué un SAOS, tous ces patients ont bénéficié d’une polygraphie ventilatoire avec spirométrie.

Résultats

La coexistence de BPCO était observée dans 16,9 % des cas (32 malades). Il s’agit de 24 hommes et de 8 femmes dont l’âge moyen est 52 ans. Tous les hommes étaient fumeurs. Toutes les femmes étaient exposées à la biomasse. Les comorbidités associées étaient : une HTA (30 cas), un diabète (26 cas), une insuffisance coronarienne (10 cas). L’IMC moyen était 34,22 ; le périmètre moyen du cou était 44cm. Les signes cliniques sont dominés par le ronflement, la somnolence diurne, et la dyspnée (score d’Epworth moyen était 16, SaO2 : 91 %). La biologie a montré une dyslipidémie (19 cas), une dysthyroïdie (4 cas), une insuffisance rénale (2 cas). Le SAOS était modéré dans 22 cas et sévère dans 10 autres avec un IAH à 36 et une médiane de désaturation nocturne estimée à 73 % L’EFR montrait un VEMS moyen de 49 %. Le nombre moyen d’exacerbation était de 1,7 exacerbations par an. La BPCO était classée stade B chez 3 malades, stade C chez 21 malades et stade D chez 8 malades. La gazométrie faite chez 10 patients avec une PaO2 moyenne de 66 mmhg. L’écho-cœur a objectivé une HTAP chez 23 patients, une hypertrophie ventriculaire gauche chez 26 malades. Tous les malades étaient mis sous traitement de la BPCO en fonction de leurs stades, l’indication de l’appareillage a été posée chez tous les patients, 17 ont bénéficié d’une CPAP et 2 ont été mis sous VNI.

Conclusion

La coexistence de BPCO et du SAOS est relativement fréquente. Le diagnostic précoce de L’overlap est primordial, d’où l’intérêt d’une exploration fonctionnelle et polygraphique adéquate chez tout malade présentant des signes en faveur du diagnostic. Les deux troubles cliniques doivent être traités simultanément pour améliorer la qualité de vie, et réduire la morbi-mortalité conséquente.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 152 - janvier 2022 Retour au numéro
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